8 temps forts de l'année 2023
Tout au long de l'année 2023, nos équipes ont agi dans le monde entier pour apporter une aide médicale aux personnes dans le besoin. Derrière chacune de ces actions, il y a quelque chose de spécial : votre soutien.
Grâce à vous, dans de nombreux endroits où se trouvent des communautés vulnérables - celles qui sont les plus exposées aux crises humanitaires et sanitaires - les équipes de MSF sont déjà sur place. Même quand les caméras n’y sont pas.
Merci d'avoir rendu nos actions possibles.
1 | La crise au Soudan
La crise humanitaire au Soudan fut l’une des plus graves de 2023, et pourtant elle se déroula dans l’indifférence quasi générale. Les affrontements intenses, marqués par des tirs incessants, des bombardements et des frappes aériennes, ont plongé le pays dans le chaos, précipitant le système de santé déjà fragile dans un état presque inexistant.
Dès les premiers instants de la crise, nos équipes se sont mobilisées en réalisant plus de 5 600 consultations médicales au cours des trois premières semaines des combats. À Adré, une ville frontalière du Tchad, nous avons déployé un hôpital gonflable de pointe afin de traiter un flux massif de réfugiés, parmi lesquels des centaines étaient victimes de blessures par balle.
Dans certaines régions du pays, les infrastructures médicales de Médecins Sans Frontières demeurent les seules disponibles, malgré les risques considérables que nos équipes encourent pour fournir une assistance vitale.
En 2024, nous craignons que la situation ne s’améliore pas, au contraire: "C’est une situation d’urgence majeure et cela va encore s’aggraver. Les médias n’en parlent pas. La réponse humanitaire n’est pas suffisante car peu de gens savent qu’il y a une situation d’urgence." Trish Newport, responsable des urgences chez MSF
S’informer, c’est déjà agir.
La première édition des conférences MSF "Neglected crisis, not forgotten" met en lumière la situation terrible au Soudan. Revoir la conférence ici: "Neglected Crisis, Not Forgotten" #1 The Sudan Case |
2 | Réponse aux séismes
L'un des événements les plus choquants de l'année 2023 s'est produit aux premières heures du lundi 6 février, lorsque deux violents tremblements de terre ont frappé le nord-ouest de la Syrie et le sud-est de la Turquie. 55 000 personnes ont été tuées, des villes entières ayant été réduites à l'état de décombres alors que les habitants dormaient dans leur lit.
Le personnel de MSF qui travaillait déjà dans le nord de la Syrie, a réagi immédiatement. Dans les deux semaines qui ont suivi la catastrophe, nos hôpitaux ont traité plus de 7 600 personnes, nous avons livré du matériel médical d'urgence à 38 hôpitaux et traité 5 600 survivants dans des cliniques mobiles situées dans des centres d'accueil et des camps.
Tout cela n’aurait jamais été possible sans notre Fonds d’urgence. Le Fonds d’urgence est une réserve financière, constituée grâce à vos dons, qui permet à nos équipes d’agir immédiatement et efficacement pour sauver des vies dans des contextes de crises majeures: conflits, crises alimentaires, ou catastrophe naturelle comme dans le cas du tremblement de terre en Syrie. Dans toutes ces crises, un point commun: la rapidité de nos interventions sont la clef pour préserver un maximum de vies.
3 | Guerre en Ukraine
En 2023, la guerre en Ukraine commence à ne plus faire la une des journaux. Cependant, la situation reste instable et des zones que l'on croyait sûres ont subi des frappes de missiles meurtrières et dévastatrices qui ont souvent visé des infrastructures civiles.
En raison de la nature très changeante de la guerre, les besoins humanitaires médicaux évoluent constamment. C’est pourquoi une équipe de quatre personnes de MSF a commencé à transformer huit wagons datant des années 1980 en un mélange entre une ambulance et une unité de soins intensifs ultramoderne.
Ces trains sont composés d'une unité de soins intensifs, d'un chariot qui produit de l'oxygène pour les patients et d'un générateur permettant de contrôler tous les appareils médicaux nécessaires à la surveillance de la santé des patients. Leur but est d’évacuer les patients des hôpitaux débordés par les victimes de la guerre vers de plus grands hôpitaux, éloignés de la ligne de front.
Partout dans le monde, Médecins Sans Frontières continue de trouver des solutions innovantes pour répondre aux besoins humanitaires toujours plus grands.
4 | Inondations en Libye
En septembre, la ville portuaire libyenne de Derna a été le théâtre de destructions dramatiques lorsque l'arrivée de la tempête Daniel a provoqué l'effondrement de deux barrages. Les inondations extrêmes qui ont suivi ont emporté des quartiers entiers dans la mer et ont littéralement coupé la ville en deux.
Avec au moins 4 000 morts, 33 000 personnes déplacées et des conditions extrêmement difficiles, MSF a déployé une équipe d'urgence et a immédiatement commencé à expédier du matériel médical pour soutenir les centres de soins. Sur le terrain, notre personnel a placé le soutien à la santé mentale et la prise en charge des maladies existantes au centre de son intervention.
Parce que les catastrophes naturelles ne s’annoncent pas, nous avons besoin de votre soutien au Fonds d’urgence pour nous permettre de réagir directement lorsqu’une crise se présente.
5 | Crise humanitaire dans l'est de la RDC
La République Démocratique du Congo (RDC) occupe une place centrale dans les efforts humanitaires de Médecins Sans Frontières, étant le deuxième plus grand bénéficiaire de nos investissements financiers. Avec une équipe de plus de 2500 professionnels sur le terrain, MSF y répond aux effets dévastateurs de la violence et à d'autres urgences sanitaires, telles que les épidémies et la malnutrition.
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La situation humanitaire en RDC demeure catastrophique, et malgré les efforts de MSF, l'aide reste malheureusement limitée face à l'ampleur des besoins de la population. Dans le Nord-Kivu, les affrontements armés liés à la résurgence du groupe armé M23 ont forcé jusqu'à un million de personnes à fuir leur foyer. Moins médiatisées, les provinces de l'Ituri et du Sud-Kivu sont elles aussi en proie à une violence incessante, avec de graves répercussions pour des dizaines de milliers de personnes.
Malgré la sous-médiatisation de l'ampleur du conflit, nous cherchons à mettre en lumière cette crise souvent négligée, et à sensibiliser l’opinion publique à la gravité de la situation humanitaire. Vous souhaitez vous tenir informé de la situation humanitaire en République Démocratique du Congo? Nous partageons régulièrement des informations sur nos réseaux sociaux.
6 | La guerre Israël-Hamas et la crise à Gaza
L'horrible attentat du 7 octobre perpétré par le Hamas en Israël et les frappes israéliennes sur Gaza qui ont suivi ont débouché sur une catastrophe humanitaire sans précédent. La crise fait la une des journaux depuis plus de trois mois.
Au début de la crise, les équipes de MSF se trouvaient déjà dans la bande de Gaza pour soutenir le système de santé en difficulté. Nous sommes actuellement opérationnel dans six hôpitaux à Gaza. En Cisjordanie occupée, nous faisons face à une insécurité croissante, traitant les conséquences humaines d'une crise en escalade. Notre appel est clair : un cessez-le-feu immédiat et la protection du personnel médical et des patients.
À Gaza comme ailleurs, notre neutralité est la pierre angulaire qui définit notre intervention. Nos décisions d’intervention ne sont fondées ni sur des intérêts politiques, économiques ou religieux. Soutenir MSF, c'est être sûr que votre don sera utilisé là où l'aide médicale est la plus nécessaire partout dans le monde.
Faites un don maintenant au "Fonds régional - Urgence Gaza" de Médecins Sans Frontières pour permettre à nos équipes de continuer à venir en aide aux victimes du conflit sur les territoires palestiniens occupés et dans les pays environnants tels que la Libye ou l'Egypte.
7 | Crises de malnutrition
Tout au long de l'année 2023, dans des zones de crise telles que le Nigéria, la Somalie et l'Afghanistan, nous avons travaillé pour traiter des enfants au plus fort d'un pic mortel des taux de malnutrition dans le monde, provoqué par le changement climatique, les conflits et le coût de la vie.
Les enfants mal nourris de moins de cinq ans ont un système immunitaire gravement affaibli et sont moins résistants aux maladies infantiles courantes. C'est pourquoi un simple rhume ou une diarrhée peuvent tuer un enfant mal nourri. Sur les cinq millions de décès d'enfants de moins de cinq ans enregistrés chaque année, la malnutrition est responsable d'au moins 45 % d'entre eux.
Pourtant, avec un traitement adapté, on peut observer rapidement des améliorations spectaculaires chez les enfants souffrant de malnutrition. Par le biais de cliniques mobiles, par exemple, nous distribuons du Plumpy Nut, une pâte nutritive à base de cacahuètes, développée par MSF. Les Plumpy'Nuts contiennent tous les nutriments dont un enfant a besoin au cours de son développement et aident à inverser les carences et à prendre du poids rapidemment.
La malnutrition est loin d’être une fatalité. Pour 30 euros, vous pouvez offrir 100 barres de Plumpy'Nuts pour nous aider à sauver la vie d’enfants mal nourris.
8 | Déplacement de population
Que ce soit en raison d'un conflit, du climat ou d'une multitude de facteurs complexes, 108 millions de personnes dans le monde sont forcées de quitter leur foyer, un chiffre sans précédent selon les Nations Unies.
Dans le même temps, de nombreux gouvernements ont adopté des tactiques de plus en plus inhumaines pour faire face aux soi-disant "crises migratoires", menaçant la santé et le bien-être de personnes déjà vulnérables.
Si le rôle premier de MSF est de fournir une aide médicale d’urgence, notre second mandat est celui de prendre la parole lorsque des événements nuisent à ceux que nous cherchons à aider. C’est pourquoi nous avons pris la parole sur le pacte européen sur la migration et l’asile, en appelant de toute urgence à changer de cap, à donner la priorité à la sécurité des personnes en quête d'asile et à cesser d'instrumentaliser la souffrance humaine à des fins politiques.
C’est pour cela aussi, qu’en Belgique, nous avons joint notre voix à celles d’autres associations pour demander qu'il soit mis fin à la mauvaise gestion, aux violations des droits humains et aux violences perpétrées par l'État à l'encontre des demandeur.euses de protection internationale. Le fait que des personnes se retrouvent à la rue, sans aucun accès à un abri, à une protection ou à des soins médicaux, avec toutes les conséquences que cela implique pour leur état mental et physique, est indéfendable.
Vous voulez en savoir plus sur l’état des lieux de la crise de l’accueil en Belgique? MSF et 6 autres associations signent un rapport sur la politique de non-accueil en Belgique.