Dans la soirée du 17 novembre, des bombardements ont touché une zone densément peuplée de la ville de Sumy, dans le nord-est du pays, faisant selon les autorités 84 blessés, dont 11 enfants, et 12 morts, dont un garçon de 9 ans et une adolescente de 14 ans. « Lorsque nous sommes arrivés, leurs corps avaient déjà été transportés en dehors du bâtiment en feu. Il y avait une longue file d'ambulances et les secouristes tentaient de maîtriser l’incendie tout en transportant les blessés » Hanna Sushkina, médecin urgentiste pour MSF. Les équipes MSF ont fourni une assistance médicale aux blessés. Alors qu’elles étaient sur place, une seconde frappe russe a eu lieu à proximité, les obligeant à transférer les patients dans un abri voisin pour poursuivre les soins. « Les bombardements continus et les doubles frappes mettent le personnel médical en danger, ce qui peut retarder des soins essentiels en situation d’urgence » Thomas Marchese, coordinateur d’urgence MSF en Ukraine. En seulement deux mois, les équipes MSF ont transporté plus de 150 blessés de guerre de Sumy vers des villes comme Kiev, Tchernihiv et Zhytomyr. La plupart de ces patients ont dû être pris en charge en soins intensifs.

Depuis janvier 2024, environ un blessé de guerre sur six traités à l'hôpital universitaire de Bashair, situé dans le sud de Khartoum, est âgé de moins de 15 ans, déclare aujourd’hui l’organisation Médecins Sans Frontières (MSF). Beaucoup d'entre eux présentent des blessures par balles, des éclats d'obus ou des blessures liées à des explosions. Les médecins signalent également une inquiétante augmentation du nombre d'enfants souffrant de malnutrition sévère. « Riyad, un bébé de 18 mois, a été admis aux urgences après avoir été touché au côté droit par une balle perdue alors qu’il faisait la sieste dans la maison familiale », raconte le Dr Moeen*, responsable de l’équipe médicale de MSF. « L’équipe s’est battue pendant quatre heures pour le stabiliser. En raison de la perte de sang importante, ses chances de survie à l’opération étaient de 50-50. »

Médecins Sans Frontières (MSF) condamne avec la plus grande fermeté la mort de plusieurs patients, exécutés après que l’ambulance de MSF dans laquelle ils se trouvaient a été arrêtée par des membres d’une brigade de vigilance et des agents des forces de l’ordre. « Cet acte est d’une violence inouïe, à la fois pour les patients et pour le personnel médical MSF, et remet sérieusement en question la capacité de MSF à pouvoir délivrer des soins essentiels à la population haïtienne, qui en manque cruellement », déclare Christophe Garnier, Chef de Mission. « Nos équipes et nos patients ont besoin d’un minimum de sécurité pour continuer à assurer la prise en charge médicale. »

Depuis des semaines, le gouvernorat de Gaza Nord subit les attaques et le siège imposé par les forces israéliennes. 175 000 Palestiniens vivaient dans cette zone, qui est en train d’être vidée de sa population. Les habitants n'ont d'autre choix que de fuir au péril de leur vie. Dix membres de MSF et leurs familles ont fui le camp de Jabalia vers la ville de Gaza, comme de nombreuses autres personnes. Un membre de MSF a été tué le 10 octobre dernier et d’autres blessés au cours de leur fuite. Deux membres de MSF n'ont toujours pas réussi à fuir Jabalia. Les 3trois hôpitaux restants dans le gouvernorat de Gaza Nord ont été pris pour cible et leur personnel a été arrêté par les forces israéliennes. Entre le 1er et le 21 octobre, Israël n'a facilité que 6% des mouvements des organisations humanitaires entre le Sud et le Nord de la bande de Gaza, selon OCHA. « Dans la ville de Gaza, les rues sont pleines de personnes déplacées. Beaucoup viennent à la clinique pour soigner leurs brûlures et leurs blessures. Le nombre de cas dans notre clinique a plus que doublé au cours des dernières semaines » Mohammad Wadi, employé MSF. Les habitants du gouvernorat de Gaza Nord sont privés de nourriture, d'eau, de soins médicaux. Nous demandons à Israël d'arrêter les massacres de civils et les déplacements forcés, et de faciliter l'acheminement de l’aide humanitaire.

L'interdiction des opérations de l'UNRWA, votée le 28 octobre par la Knesset, va avoir un impact dévastateur sur la vie des Palestiniens. Elle compromet les perspectives de survie des habitants de Gaza et aura des conséquences désastreuses en Cisjordanie. Médecins sans Frontières (MSF) dénonce cette loi, qui va se traduire par l’interdiction d’une grande partie de l’aide vitale pour les Palestiniens et aggraver une situation humanitaire déjà catastrophique. La communauté internationale, et en particulier les alliés d’Israël, doivent faire pression sur le gouvernement israélien afin d’obtenir un déploiement de l’aide humanitaire sans entraves et à la hauteur des besoins, et un cessez-le-feu immédiat.