« J’ai vu des personnes avoir des cancers et s’en sortir bien »
Mardi 12 Juillet 2016
Margareth, 64 ans, a perdu son mari il y a plus de vingt ans. Le 10 mars 2016, elle s’est rendue à la clinique pour réaliser un dépistage du col de l’utérus et a appris qu’elle pouvait avoir un cancer. Cependant, Margareth reste réticente et refuse de subir une biopsie.
« Le 10 mars 2016, je me suis rendue à la clinique pour réaliser un test de dépistage du col de l’utérus. Je ne ressentais aucune douleur mais j’avais entendu parler de ces tests via la communauté de travailleurs dont je fais partie.
Quand on m’a dit que je pouvais avoir un cancer, je ne m’y attendais pas. Je n’ai jamais ressenti de douleur donc je ne comprenais pas. On m’a expliqué que je devais me rendre dans un autre hôpital pour subir une biopsie afin de savoir si j’avais un cancer ou non.
Je n’ai pas encore planifié de date pour la biopsie, comme je ne ressens rien, j’ai le temps, je ne suis pas pressée. Les médecins m’ont dit que je pouvais réellement avoir un cancer mais je n’étais pas convaincue.
MSF m’a expliqué que je devais réaliser cette biopsie. Mais cela me fait peur, j’ai peur qu’on me coupe de l’intérieur, si je le pouvais, je préfèrerais qu’on me prélève simplement un échantillon de sang.
J’ai assez d’argent de ma pension car avant j’étais enseignante mais je ne veux pas le dépenser dans cela. J’ai vu des personnes avoir le cancer et s’en sortir bien donc… »
MSF à Gutu
Depuis 2014, dans le cadre de son projet sida, MSF a développé dans la région de Gutu des services de dépistages du cancer du col de l'utérus pour la population. Les équipes sur place aident le ministère de la Santé et de l’Enfance Zimbabwéen en organisant des sessions d’informations dans les cliniques et en allant dans les villages de la région à la rencontre des patientes afin de leur expliquer l’importance du dépistage.