Covid-19 au Pérou : la situation est critique dans le pays le plus touché au monde
Le Pérou affiche actuellement le taux de mortalité lié au COVID-19 le plus élevé au monde, bien que le nombre de cas ait diminué ces dernières semaines. Le nombre total de décès dus à la maladie s'élève désormais à plus de 180 000 personnes.
Soulager les unités de soins intensifs
Les unités de soins intensifs sont à 100% de leurs capacités et les réserves d’oxygène sont insuffisantes. « Aujourd’hui, le principal problème est la prise en charge des cas sévères et critiques. Il existe peu de lits disponibles en soins intensifs, et ils sont souvent occupés pendant de longues périodes. Ces deux éléments combinés créent un goulot d’étranglement », explique Francesco Segoni, responsable de nos projets au Pérou.
Nous avons ainsi ouvert un nouveau projet au sein de l’hôpital Antonio Lorena, à Cusco, dans le sud-est du pays, pour fournir un traitement aux patients en état sévère et ayant besoin d'oxygène à haut débit.
Un taux de vaccination trop bas
Le Pérou connaît également un déficit important en matière d'accès aux vaccins. À ce jour, seuls 11 % des Péruviens ont reçu la première dose, et moins de 4 % des personnes sont entièrement vaccinées. « Vu la présence de multiples variantes et les capacités de dépistage insuffisantes, il se peut que la courbe recommence à monter », explique Francesco Segoni.
Les activités de MSF à Huacho
Nos équipes travaillent également à Huacho, à 140 kilomètres au nord de la capitale Lima, où elles aident l'unité de soins intensifs de l'hôpital régional. Elles soignent les patients qui ont besoin d'oxygène et travaillent dans la communauté et les centres de santé locaux pour améliorer le dépistage et les transferts de patients.
Plus de 140 patients ont été admis dans notre centre d'isolement et d'oxygénation à haut débit de 32 lits, et plus de 2 000 consultations ont eu lieu dans les quatre centres de santé que nous soutenons.
Nous avons également des équipes mobiles, qui ont pu fournir des soins à domicile à environ 120 personnes chaque semaine, et vacciner plus de 1000 personnes avec une première injection.