Bombardement de l’hôpital MSF de KUNDUZ
Le centre de traumatologie MSF à Kunduz était le seul au nord du pays à fournir des soins chirurgicaux gratuits aux blessés des provinces avoisinantes. Le 3 octobre dernier, l’hôpital a été bombardé par l’armée américaine. 42 personnes, dont 14 employés de MSF, ont été tuées et des dizaines d’autres blessées. Une première enquête vient d’être réalisée par les autorités US. MSF va l’analyser et déterminer si elle éclaire suffisamment les zones d’ombre et les questions laissées sans réponse. Mais pour l’instant, sans garantie suffisante de la part de tous les belligérants, y compris les autorités afghanes et l’armée américaine, MSF ne renverra pas d’équipes à Kunduz !
Comme l’a rappelé la Dr Joanne Liu, présidente de MSF international, devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies : “En Afghanistan, en République centrafricaine, au Soudan du Sud, au Soudan, en Syrie, en Ukraine ou au Yémen, les hôpitaux sont régulièrement bombardés, attaqués, pillés ou brûlés. Le personnel médical est menacé. Les patients sont abattus dans leurs lits. Ces attaques contre les établissements de santé provoquent de véritables carnages parmi les populations civiles. Outre les nombreux tués et blessés, elles détruisent aussi toute l’organisation des secours. Elles rendent la vie impossible.”
Suite à cette intervention, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l'unanimité le 3 mai dernier une résolution réaffirmant que les installations médicales, le personnel soignant et les patients doivent impérativement être protégés lors de conflits. Reste encore à ce que cela soit respecté…
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