En 2022, les violences se sont intensifiées dans maintes régions. En réponse, nos équipes ont ouvert des cliniques mobiles et distribué des biens essentiels aux communautés affectées dans sept sites.
Le conflit entre groupes armés dans l’État du Nil supérieur et la zone du Grand Fangak a fait des centaines de victimes et déplacé des dizaines de milliers de personnes. Nos hôpitaux à Fangak, Malakal et dans le site de protection des civils (SPC) de Malakal – le dernier du pays – ont accueilli beaucoup de personnes blessées. Certaines présentaient des infections graves parce qu’elles avaient parfois mis plusieurs jours pour atteindre l’hôpital, à cause de l’insécurité et des inondations.
En juillet, un violent conflit a éclaté dans le comté de Magwi, en Équatoria-Oriental. Nous avons lancé une intervention d’urgence de trois mois et distribué des biens essentiels, pour répondre aux besoins médicaux et en eau et assainissement. Nous avons commencé à épauler les services médicaux de cinq structures de soins généraux. À Tambura, en Équatoria-Occidental, le conflit a déplacé quelque 80 000 personnes. Nos équipes leur ont fourni, en urgence, des soins de base, ainsi que des vaccinations, des soins maternels et un soutien en santé mentale.
Nos équipes n’ont pas été épargnées par la violence. Un infirmier sud-soudanais de notre hôpital d’Agok a été tué dans sa maison en février lorsque des heurts intercommunautaires ont éclaté. Un autre membre du personnel de MSF a été tué par balle dans le comté de Leer. À Yei, un groupe armé a dévalisé une équipe de MSF sur la route et incendié deux de nos véhicules.
À Agok, des heurts violents en février et mars ont fait fuir la plupart des gens vers Abyei ou dans le comté de Twic. Pour continuer de répondre à leurs besoins, nous les avons suivis. Nous avons épaulé les services de l’hôpital Ameth-Bek d’Abyei et offert une assistance médicale aux gens déplacés dans le comté de Twic. Nous avons aussi assuré des soins de base, dont un soutien en santé mentale, dans le comté de Tambura, en Équatoria-Occidental. Nous avons aussi soutenu cinq structures de soins généraux du comté de Leer, dans l’État d’Unité. Nous y avons distribué des biens essentiels aux personnes affectées par la violence.